Et si le vrai marketing, c’était d’aimer sans convaincre ?
Et si la force d’une chanson disait tout du vrai marketing ? Un détour par Chicago, les slows, et la nostalgie qui vend sans convaincre.
Lucie Michaut
10/19/20253 min read
Oubliez le marketing. Juste quelques secondes.
D’abord, ne me jugez pas.
Est-ce que je vous ai déjà dit que j’adorais If You Leave Me Now ?
Une vieille chanson du groupe Chicago. Je ne l’ai pas connue à sa sortie – je n’étais même pas née.
Je l’ai découverte plus tard, sur les vieux 33 tours de mes parents.
Mon père aimait bien me transmettre ses musiques, pour “me faire une culture”.
Deep Purple, Dire Straits, Led Zeppelin… et au milieu de tout ça, cette ballade improbable.
La légende raconte que Chicago n’était pas exactement le groupe que l’on attendait pour les slows (oui, les fameux slows de l’époque). Leur univers, c’était le jazz rock. Et puis Peter Cetera a débarqué avec If You Leave Me Now, une chanson basée sur un concept simple, mais universel : la peur de perdre l’amour.
Et là, bascule.
Le morceau est sorti au bon moment. Il a tout changé.
Quand une chanson me touche, j’aime comprendre pourquoi.
Qu’est-ce qu’elle me raconte ?
Ou plutôt : qu’est-ce que moi, je me raconte à travers elle ?
Est-ce que je cherche à revivre quelque chose ? À défaire le passé ? À le rejouer autrement, dans ma tête ?
À qui – ou à quoi – suis-je en train de m’identifier pendant ces quelques minutes suspendues ?
C’est cela, la force de ces chansons-là.
Celles qui nous surprennent dans une playlist oubliée.
Celles que vous écoutez seul.e, dans la voiture ou au casque.
Celles qui réveillent, toujours, la même faille, le même écho.
La partie endormie de vous-même.
Elles touchent au cœur, parce qu’elles vous offrent un espace.
Un lieu intérieur pour rêver. Pour ressentir. Pour revivre.
Comme l’amour, quand il réussit à redonner ce frisson du tout premier jour.
Et peut-être qu’au fond, la vraie désirabilité, ce n’est pas de convaincre.
C’est d’ouvrir cette brèche.
Celle qui vous permet de retomber amoureux. D’une personne. D’un instant. D’une sensation.
Ou tout simplement… de vous-même.
Quand on aime, on ne compte pas.
Et on ne cherche pas non plus à persuader.
On attire. Et c’est tout.
Et c’est cela, normalement, le marketing.
Le moment juste : Chicago et l’effet de bascule
Quand If You Leave Me Now sort, Chicago ne joue pas sur son terrain habituel.
Ce n’est pas leur genre. Ce n’est pas leur son.
Mais le timing est parfait.
Et le sujet, universel : la peur de perdre ce qu’on aime.
C’est ça, le cœur battant de toute émotion forte : le risque de l’absence.
La possibilité que quelque chose de beau s’éteigne.
Et le désir désespéré de le retenir, même par une simple note.
Et vous, quelle est cette œuvre qui vous a cueilli au moment exact où vous en aviez besoin ?
Était-ce le hasard… ou une parfaite synchronicité ?
Se raconter à travers ce qu’on écoute
Une chanson ne dit jamais seulement ce qu’elle dit.
Elle résonne avec ce que vous traversez.
Avec votre manque. Vos souvenirs. Vos regrets ou vos élans.
La question n’est donc pas “qu’est-ce qu’elle raconte ?”
Mais bien : qu’est-ce que je me raconte à travers elle ?
Et soudain, une mélodie devient un miroir.
À quel moment avez-vous utilisé une chanson comme abri ?
Qu’est-ce qu’elle a révélé de vous sans que vous le réalisiez tout de suite ?
La nostalgie comme levier sensoriel
Ces morceaux qui nous remuent réveillent ce que nous avons laissé de côté.
Pas seulement une époque, mais un état émotionnel.
Une version de nous plus vulnérable, plus ouverte. Moins protégée.
Et dans ce glissement, on redécouvre ce qu’on croyait perdu :
la sensation de frisson.
la délicatesse du manque.
la beauté du trop-plein.
Quand avez-vous, pour la dernière fois, ressenti quelque chose sans chercher à le comprendre ni à le vendre ?
Exercice : votre “If You Leave Me Now”
Prenez une chanson qui vous touche vraiment. Celle que vous n’osez avouer qu’en fin de soirée.
Écoutez-la. Puis, répondez à ces trois questions :
À quel moment de votre vie l’avez-vous découverte ?
Que raconte-t-elle vraiment, sous ses paroles ?
Quelle version de vous-même convoque-t-elle à chaque écoute ?
Laissez les réponses venir sans filtre. C’est peut-être là que se cache votre vrai pouvoir d’attraction.
Le marketing n’a rien à prouver
Le bon marketing ne convainc pas.
Il n’explique pas trop.
Il ne justifie rien.
Il crée une brèche. Une émotion. Une vibration.
Comme ces chansons qu’on n’analyse pas, mais qu’on relance encore.
Parce qu’on veut juste… ressentir à nouveau.
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